Export de céréales : Sénalia se reprend

En 2012-2013, les volumes de grains manutentionnés par Sénalia (48 % de part de marché au port de Rouen) s'élevaient à 3,28 Mt, en baisse de 4 % par rapport à l'exercice précédent, et qui eux-mêmes étaient en recul de 28 %. « Nous avons perdu des parts de marché en blé en 2012-2013, a notamment relevé Laurent Martel, DG de Sénalia, en raison de la très belle performance du port de La Rochelle et de la sévérité que nous avons appliqué aux blés en leur imposant un indice de temps de chute de Hagberg minimum de 220 secondes à l'entrée de nos silos. » Une décision qui a compliqué la tâche de Sénalia, mais qui devrait permettre de sécuriser les débouchés sur le long terme.

La campagne en cours s'annonce bien meilleure, puisqu'entre le 1er juillet et le 31 décembre 2013, Sénalia avait manutentionné 1,83 Mt de céréales, soit 23 % de plus que la même période en 2012 (+ 20 % en blé, + 50 % en orges, pour lesquelles la bonne dynamique connue la saison passée se confirme). « On pense finir l'exercice autour de 4 Mt de chargement de grains cette année », prévoit Laurent Martel.

Les métiers de diversification (trituration...), qui ont compensé la saison passée la baisse de l'export de céréales, enregistrent 10 % d'activité supplémentaire sur six mois. Avec la mise en route du terminal engrais, en partenariat avec Koch fertilizers, l'activité engrais atteignait sur les six premiers mois de 2013-2014 les 40 000 t contre 17 000 pour toute la campagne passée. L'usine de Lillebonne, en reconversion vers la production de gluten, a passé les mises au point de démarrage, ce qui permet une vraie reprise d'activité. Sénalia a également investi en novembre 2013 à hauteur de 25 % des sociétés d'exploitation du terminal sucrier du Boulou (Pyrénées-Orientales), lequel assure l'approvisionnement de sites agroalimentaires dans le nord de l'Espagne.

Renaud Fourreaux